Livre "Bernard Mercier crudivore sensoriel depuis 35 ans"
Coach en hygiène alimentaire, Solange Aimé interviewe Bernard Mercier, agronome passionné d'écologie et d'alimentation.
Suite à une conférence, Bernard expérimente l'alimentation naturelle dans un week-end de séminaire. C'est une véritable révélation de découvrir des plaisirs gustatifs si puissants issus d'aliments très courants.
Sous le feu des questions de Solange, Bernard raconte ses découvertes successives et comment, en famille, il a été invité à changer complètement sa façon de se nourrir avec un plaisir continuel et un état de forme dont il ignorait l'existence : digestion apaisée, équilibrage pondéral, regain d'énergie, sommeil réparateur, enthousiasme dans l'activité, etc. Il explique le comportement spontané des enfants et des bébés devant les aliments nature en dehors de tout apprentissage. Il parle de son expérience d'animateur de table pour accompagner et former des centaines de gens à la rééducation de leur instinct alimentaire.
EXTRAIT :
Bernard : Par élimination j’ai détecté ce chou cabus. J’ai eu une présalivation très gratifiante et puis en bouche c’était extrêmement plaisant. J’ai mangé ça très tranquillement en mastiquant très bien et puis en déglutissant avec un immense plaisir. La première bouchée était tellement bonne que j’ai continué aussi longtemps que cela demeurait. J’ai en mangé ainsi peut-être cinq à sept feuilles.
Alors là, les bras m’en sont tombés parce que je me suis dis un légume si simple que ça, si banal que ça peut provoquer un plaisir pareil c’était vraiment phénoménal pour moi !
C’était un renversement complet des valeurs.
Solange : Est-ce que c’était un légume que tu avais l’habitude de manger cru ?
Bernard : Non, pas du tout. On mangeait plutôt cuit. Bien sûr, il y avait quelques légumes, les salades, les radis, tout ça on les mange crus habituellement. Mais les légumes qu’on cuit je les mangeais cuits bien sûr. Je n’avais aucune notion sur le crudivorisme à l’époque, il y a trente ou quarante ans.
Solange : Ça a dû être d’autant plus impressionnant pour toi, marquant.
Bernard : Oui, c’était marquant par le fait que c’était cru, c'était renversant même, d’une manière étonnamment agréable qu’un légume aussi banal que ça puisse provoquer un plaisir comme ça dans la gorge, puis dans l’abdomen et qui se répartit ensuite dans tout le corps avec des vagues scintillantes dans le dos, faut le dire, même la chair de poule...